Le programme BIOPAMA est une initiative du Groupe d’États d’Afrique, du Caraïbes et du Pacifique (ACP) financée par le 11ème Fonds européen de développement de l’Union européenne, qui a débuté en Septembre 2017 et s’étendra jusqu’en Juin 2023. Il couvre les 79 pays ACP et vient en appui à des observatoires régionaux depuis les Caraïbes jusqu’aux îles du Pacifique, en passant par les différentes régions d’Afrique. Pour l’Afrique Centrale, l’Observatoire des Forêts d’Afrique Centrale OFAC de la COMIFAC est l’institution appuyée par le programme BIOPAMA.
BIOPAMA vise à améliorer la conservation à long terme et l’utilisation durable des ressources naturelles dans les aires protégées et les communautés avoisinantes à partir des outils pour la gestion des données et de l’information, des services pour l’amélioration des connaissances et des capacités en faveur de la planification et de la prise de décision des aires protégées.
L’atelier de lancement a pour objectif d’informer les objectifs du programme, d’identifier les priorités des pays et de leurs partenaires, de planifier les activités de renforcement des compétences de collecte et d’analyse des informations en aide à la décision pour la gestion des aires protégées en Afrique Centrale.
Selon M. Philippe Mayaux, de la Commission européenne, « Les gouvernements des pays ACP ont réalisé que la protection de la nature garantit le bien-être de leur population. Ceci explique le fait qu’à la suite la 1ère phase de BIOPAMA, une seconde phase ait été lancée avec une contribution de 60 millions d’Euros mobilisés par le 11ème Fonds Européen de Développement ». Il a d’ailleurs réitéré l’importance du programme BIOPAMA en affirmant qu’une information de grande qualité permet de mieux gérer les aires protégées qui sont des pôles de développement pour les populations riveraines et de stabilité pour les territoires ruraux. BIOPAMA est très complémentaire des autres actions entreprises par les pays d’Afrique Centrale pour la protection de leur environnement avec le soutien financier de l’Union Européenne ».
Une nouvelle composante de la deuxième phase du BIOPAMA est le financement de projets dirigés par des communautés locales, ONG et autres acteurs essentiels, qui leur permettent d’accroître leurs moyens d’existence par le biais de l’utilisation durable des ressources dans les aires protégées.
Selon George Akwah Neba, Chargé de Programme régional au sein de l’UICN Afrique centrale et occidentale : « l’UICN, qui fête cette année ses 70 ans d’existence dans le monde et ses 33 dans la région Afrique Centrale et Occidentale, a acquis une réelle expertise et expérience en matière de mobilisation et d’action multi-acteurs et d’innovation institutionnelle et des politiques pour mieux faire face aux enjeux et défis de la conservation aussi bien dans notre région que dans le monde entier. Le Programme BIOPAMA, qui est un exemple d’initiative multi-partenariale par excellence, constitue une réelle opportunité de collaboration en vue de mettre à la disposition des Etats et acteurs de la conservation des systèmes d’informations pertinents et d’outils d’aide à la prise de décision factuelles et à l’action informée. A travers cette initiative l’UE, la COMIFAC, le CCR et le réseau UICN se sont engagés à mutualiser leurs ressources (humaines et matérielles) et efforts avancer traduire l’engagement des états en action concrète sur le terrain ».
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