Lancement du Réseau des coaches pour l’efficacité de gestion des aires protégées (RACEGAP)

16 décembre 2021

Un réseau professionnel dédié à l’efficacité de gestion des aires protégées africaines

Des professionnels liés à la gestion des aires protégées de 26 pays d’Afrique de l’ouest et du centre sont réunis en Assemblée générale constitutive pour la création du « Réseau Africain des Coaches pour l’Efficacité de Gestion des Aires Protégées (RACEGAP) ».

Ce réseau des coaches a pour mission de créer et promouvoir un cadre d’intervention certifiée des coaches en efficacité de gestion au niveau national, sous régional et régional pour une meilleure gestion des aires protégées, et ce en partenariat avec les observatoires régionaux et les institutions de chaque pays.

Le réseau vise également à renforcer les capacités des professionnels du secteur mais aussi à contribuer à l’amélioration de la gestion des parcs et réserves sur le continent africain, renforcer la protection à la biodiversité et valoriser d’avantage le rôle des communautés locales dans le développement durable. Le réseau est disponible pour appuyer les différents acteurs publics et privés, des partenaires techniques et financiers dans la prise de décisions concertées pour plus d’efficacité.

Cette étape importante de formalisation d’un réseau interrégional se fait avec l’appui du Programme pour la biodiversité et la gestion des aires protégées (BIOPAMA) financé par l’Union européenne et l’organisation des États ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) et mis en œuvre par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Centre commun de recherche de la commission européenne (CCR-UE).

Tanya Merceron, coordonnatrice régionale du programme BIOPAMAP pour l’Afrique de l’ouest et du centre, a expliqué que le réseau pourra appuyer les agences nationales en charge de la gestion des aires protégées, et aussi les observatoires régionaux commis à la même tâche. Ce sont pour l’instant l’Observatoire pour la biodiversité et les aires protégées d’Afrique de l’Ouest (OBAPAO) et l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale (OFAC), d’autres observatoires du continent africain pourront se joindre à l’équipe à l’avenir.

Leonidas Nzigiyimpa, Président, Meite Maimouna, Trésorière ett Issa Diarrasouba, Secrétaire exécutif, élues pour le bureau du réseau.

Leonidas Nzigiyimpa, Président, Meite Maimouna, Trésorière ett Issa Diarrasouba, Secrétaire exécutif, élues pour le bureau du réseau.

En fonction pour un mandat de trois ans renouvelable une fois,  les coaches Leonidas Nzigiyimpa (Président), Issa Diarrasouba (Secrétaire exécutif) et Meite Maimouna (Trésorie) ont été nommés par leurs pairs au bureau du réseau.

La Côte d’Ivoire a été votée comme pays siège du réseau donc les perspectives à court terme consisteront d’abord à légaliser la création du RACEGAP au niveau des autorités ivoiriennes et ensuite à travailler sur un plan opérationnel pour le déploiement des activités prévues. Parmi les discussions, le réseau envisage déjà son expansion aux autres sous régions africaines, notamment Afrique de l’Est et du Sud.

Suite à l’assemblée générale constitutive qui s’est déroulée les 6 et 7 décembre à Abidjan, les coaches ont suivi l’atelier de formation dispensée par le Centre Commun de Recherche de la Commission Européenne sur l’analyse des données de gestion et scaling up en utilisant l’outil IMET. A l’occasion de l’événement, des représentants du programme BIOPAMA et de l’Observatoire ouest-africain de la biodiversité et des aires protégées (OBAPAO) ont eu l’opportunité de rendre visite au Ministère de l’Environnement de Côte d’Ivoire. Tanya Merceron, coordinatrice du BIOPAMA a invité le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MINEDD) à prendre part à la première édition du Congrès des parcs africains prévu du 7 au 12 mars 2022, à Kigali au Rwanda. Elle a souligné l’importance de ce rendez-vous en ce qu’il représente une grande plateforme d’échanges dont les Africains disposeront pour discuter des grands enjeux environnementaux et climatiques, à l’instar des autres ensembles régionaux.

Adja Aïssatou Sy Seydi (OBAPAO) a également sollicité un renforcement du mécanisme de remontée des informations et des données entre l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR) et l’OBAPAO. Il a aussi été question que l’OBAPAO soit soutenu par les pays de la région comme étant le centre dont fait mention la CBD dans les négociations post 2020 pour le cadre de la biodiversité. Pour sa part, Parfait Kouakou Kouadio, directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable, a promis de transmettre fidèlement le contenu des échanges à son mandant.

 

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